D'après un sondage Opinion Way pour Captain Contrat, les tâches et la complexité administratives sont un frein au développement pour 38% des TPE-PME. En effet, leurs dirigeants passeraient au moins deux jours par mois à gérer les complexités administratives. Faute de pouvoir réaliser les démarches facilement, ils finissent par se résigner ou prendre des risques inconsidérés.
Pour répondre à leurs besoins, les TPE/PME s’orientent très majoritairement vers leur expert-comptable (68%), loin devant un avocat (30%) ou un collaborateur interne (18%). Dans 20% des cas, les dirigeants recherchent également des réponses sur internet.
Dans le détail, plus de 2/3 des chefs d’entreprises (69%) perdent au minimum deux journées complètes par mois à gérer des démarches juridiques et administratives soit 24 jours par an, soit un mois ouvrable à faire sa paperasse... Et ne faire que cela...
Le constat semble généralisé quel que soit le domaine de l’entreprise, sa taille ou sa situation géographique. Près de 6 TPE/PME sur 10 s’accordent sur le fait que la gestion des problématiques juridiques et administratives est une contrainte, une source de stress mais également une perte de temps et d’argent… Et 4 sur 10 sont inquiètes ou ont parfaitement conscience qu’il y a des failles dans leur gestion des relations commerciales (39%), leur gestion des ressources humaines (38%) ou leur gestion administrative (38%) …
Et face à ce constat, comme le rappelle sur BFM Business, Stéphane Soumier,
"La plupart des chefs d’entreprise font appel à leur expert comptable dont les compétences sont évidemment limitées, 20% des chefs d’entreprise vont chercher leurs réponses sur Internet, 18% font appel à un collaborateur interne, qui prend alors une responsabilité qui le dépasse, seuls 30% vont jusqu’à contacter un avocat, mais la démarche est jugée trop chère (55%), trop longue (47%), et la difficulté pour identifier le bon avocat est finalement aussi importante que la difficulté que pose le problème à résoudre."
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"Le gouvernement y a répondu en partie par le « droit à l’erreur », une sorte d’aveu d’impuissance, l’étude montre en plus qu’il faudra bientôt instaurer un « droit aux erreurs ». « Nul n’est censé ignorer la loi » dit l’adage, sauf quand manifestement, plus personne n’y comprend rien."
> Méthodologie : enquête et analyse des résultats réalisées entre septembre et octobre 2018, auprès de 504 dirigeants d’entreprises de moins de 250 salariés. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de secteur d’activité, de taille salariale et de région d’implantation de l’entreprise. OpinionWay a réalisé cette enquête en appliquant les procédures et règles de la norme ISO 20252.
C'est effectivement sidérant de passer autant de temps là dessus !